Les réseaux sociaux ont souvent permis aux gabonais de dénoncer les maux qui minent leur pays, ce qui est une bonne chose en soi. Mais, depuis les événements du 30 août 2023 au Gabon, les choses vont dans tous les sens et pas toujours dans le bon, sur Tiktok notamment, où certaines personnes produisent des contenus haineux et très dangereux. Une situation qui, si elle persiste, pourrait causer de sérieux problèmes sociaux.
Le 30 août 2023, un vent nouveau a soufflé sur le Gabon. Suite à une énième mascarade électorale, les forces de sécurité et de défense ont renversé le pouvoir illégitime et criminel Bongo-PDG. Sous la bannière du Comité de transition pour la restauration des institutions (CTRI), l’armée gabonaise a pris ses responsabilités en promettant entre autres de “redonner au peuple gabonais sa dignité“. Parmi les facteurs qui ont occasionné cette perte de dignité, il y avait la marginalisation des locaux au profit de personnes étrangères ou d’origine étrangère. Certaines ne se privaient pas de piétiner les autochtones avec le tristement célèbre “Je suis plus gabonais que toi“. D’où la naissance d’une certaine frustration chez ces derniers. Mais, comme le dit souvent l’essayiste et activiste franco-béninois Kemi Seba, “Une société n’est détruite par l’extérieur que si elle est rongée de l’intérieur“. Ce qui signifie dans le cas précis que la cause du problème était le fonctionnement de ce système tant décrié. Malheureusement, certains individus, peu avisés ou mal intentionnés, se sont visiblement donnés pour mission de mener un combat ignoble et insensé en adoptant des propos tribalistes et xénophobes, qui peuvent ternir l’image de toute une nation.
Jusqu’à preuve du contraire, la nation gabonaise existe officiellement depuis le 17 août 1960 avec pour composantes les différents peuples qui ont migré vers le territoire pour s’y sédentariser, à l’instar des Ekang et des Bakongo, que l’on retrouve aussi dans d’autres pays de la sous-région. En outre, il convient de rappeler que l’article 11 du code de la nationalité gabonaise dispose notamment que: “Possède la nationalite gabonaise à titre de nationalite d’origine: l’enfant qui, au jour de la naissance et quel que soit le lieu de celle-ci, a un parent au moins de nationalite gabonaise” (loi n°37-1998). De ce fait, tant qu’ils ont un parent gabonais, les gabonais qui ont un parent étranger doivent être considérés comme des gabonais de souche.
Heureusement, les personnes de ce genre et leurs adeptes ne représentent pas grand chose mais il faut quand-même en parler pour dénoncer ces comportements et pour éviter que ces idées néfastes ne prennent de l’ampleur. En plus, le comble c’est que la propriétaire du compte tiktok dont nous avons capturer les images ci-dessus, vivrait en France, bénéficiant de la monétisation. C’est triste et honteux de se faire de l’argent dans ses conditions. Ce n’est certainement pas de cette manière que ce sera enfin notre essor vers la félicité.
Nadine Andrée Leroy
12 avril 2024 — 1 h 43 min
Merci pour cet article, écrit en 2023, mais qui est encore d’actualité en 2024 vu l’ampleur de la situation que cette dame sous couvert les Gabonitudes qui s’attaque également à l’intégrité territoriale de plusieurs pays étrangers en endoctrinant des citoyens gabonais dans sa théorie assez proche du Nazisme.
Darryl Moussadji
29 juillet 2024 — 15 h 53 min
Je vous en prie.
Jhon
21 juillet 2024 — 7 h 33 min
Désolé de vous écrire ainsi mais le haoussa c’est pas un groupe ethnie du Gabon, mais c’est une communauté, ne réécrivez pas l’histoire du pays svp lisez les livres d’histoire sur le Gabon avant de venir écrire des bêtises .
Darryl Moussadji
29 juillet 2024 — 16 h 47 min
De quelle histoire parlez-vous ? Celle écrite par les colons ou celle que nous avons réellement vécu et que nous vivons au quotidien ?
Jhon
21 juillet 2024 — 7 h 37 min
Un Gabon de souche c’est un Gabon donc les deux parents sont gabonais 100% et non un Gabonais naturalisé où d’adoption, tout le monde peut devenir citoyen Gabonais , mais cela ne signifie pas que tous les Gabonais sont au même niveau car y’a bien des autochtones dans ce pays
Darryl Moussadji
29 juillet 2024 — 15 h 57 min
FAUX ! Il ne faut pas confondre binationalité et naturalisation. Dès que l’on a un parent gabonais, on est gabonais de souche. Par contre, lorsqu’on a pris la nationalité, on est un gabonais d’adoption.
mondjo
21 juillet 2024 — 7 h 45 min
Le Gabon ne compte aucune ethnie appelée haoussa , merci de rectifier cela
Darryl Moussadji
29 juillet 2024 — 16 h 51 min
Il faut dire la vérité. Les haoussa posent problème parce qu’ils sont musulmans et parce qu’ils vivent en autarcie. S’ils étaient chrétiens et plus ouverts, les choses auraient été différentes. Sinon, avec les mouvements migratoires, nous venons tous de quelque part.